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Prendre du plaisir à travers l’humiliation ?

Je vais vous parler d’une pratique couramment utilisée dans le cadre bdsm : l’humiliation.
On peut aussi l’appeler l’humiliation érotique.

Qu’est-ce que l’humiliation ?

L’humiliation, c’est faire apparaître quelqu’un comme inférieur, méprisable, par des paroles ou des actes qui sont interprétés comme abaissant sa dignité. Elle se caractérise par un sentiment de honte et déclenche souvent de la colère ou de la révolte.

J’ai mis un peu de temps avant de comprendre la nuance du plaisir que peut provoquer l’humiliation. Comme j’adhérais aux pratiques bdsm volontairement et avec un enthousiasme certain, je ne concevais pas pouvoir ressentir de la gêne ou de la honte, de la timidité peut-être parfois, mais sans plus. En fait, c’est bien plus subtil que ça.

C’est le côté psychologique de l’humiliation, qui bien dosé, joue un rôle plus ou moins grand sur l’excitation sexuelle. La personne dominée, rabaissée, va prendre autant de plaisir que la personne qui lui inflige ces humiliations.

Pratiquée avec de mauvaises personnes ou n’importe comment, l’humiliation peut avoir des effets dévastateurs sur le psychisme, soyez-en conscients.

L’humiliation peut être soit verbale, soit physique, du plus soft au plus hard

Comme nous l’avons vu l’humiliation se joue sur différents niveaux, et est un jeu de nuances, on distingue plusieurs grandes catégories d’humiliation

L’humiliation verbale 

Elle fait souvent référence aux insultes et surnoms utilisés pour abaisser l’autre (salope, pute, esclave, chienne, traînée, petit(e) con(ne), …) ou aux moqueries sur le physique et les manières (petite bite, gros cul, regarde-toi, comment peux-tu être aussi maladroit(e) ?, …). Cependant, il existe d’autres moyens très efficaces comme l’obligation de demander la permission pour toutes actions de la vie courante (pour aller aux toilettes, pour manger ou boire, …) ou l’obligation de flatter à l’excès les décisions et les qualités du « dominant » (ta/votre décision est la meilleure, tu/vous êtes le plus beau, le plus intelligent, ..) ou encore l’obligation de répéter les ordres ou affirmations pour les confirmer. (Tu es ma chienne et tu vas … ! = Je suis ta/votre chienne et je vais …).

L’humiliation physique

L’humiliation physique est quant à elle souvent connue à travers certains rituels comme l’obligation de marcher en retrait, de se mettre à genoux ou de se prosterner devant la personne dominante, n’être autorisé à parler que lorsqu’on est adressé la parole, embrasser (ou lécher) les pieds ou les bottes, les jeux de rôles (chien, cheval, prostitué(e), bébé, femme de ménage, …), les restrictions vestimentaires (sortir sans sous-vêtements mais avec des boules de geisha, port d’un collier, de cuir, de latex, féminisation pour les hommes, ou simplement l’obligation d’être nu(e), …), la punition (aller au coin, recevoir la fessée, utilisation du fouet, ..), l’objectification (servir de meuble, de table, de chaise, de pose-pieds, …), l’obligation de demander la permission pour avoir un orgasme, les tâches commandées ou devoirs (actions à accomplir en suivant scrupuleusement les instructions, comme faire son ménage en telle tenue, s’asseoir à genoux en répétant telle phrase, se masturber dans telles conditions et ce souvent en dehors de la présence du dominant), l’utilisation d’une ceinture de chasteté, le port de baillons (bâillon boule, bâillon cheval, string ou bas nylon en bouche, …), le port d’une ceinture de chasteté, …
L’humiliation physique peut aussi s’exprimer de façon plus dégradante comme l’exposition dans des positions humiliantes (entièrement nu(e) en position assise les jambes écartées, …), l’esclavagisme sexuel sans recevoir de plaisir en retour (massages, fellations, cunnilingus, ..), les crachats à la figure, l’éjaculation faciale, uriner (et plus encore …) sur le corps de l’autre.

L’humiliation publique

L’humiliation devient publique lorsqu’il y a des témoins (soirées privées, clubs spécialisés, …).

Petit rappel : Il est absolument nécessaire de discuter des limites de chacun et de convenir de safewords (mots de sécurité) qui permettront à la personne « soumise » de pouvoir alerter son/sa partenaire qu’elle a atteint ses propres limites, qu’elles soient physiques ou mentales.

Connaissiez-vous l’humiliation comme pratique sexuelle ?
L’avez-vous pratiqué ou en avez-vous envie ? (dans l’un ou l’autre rôle)
Avez-vous des expériences à partager avec nous ?
Trouvez-vous cela dégradant ou pas du tout ?
Qu’en pensez-vous ?

Éléonore

Éléonore est la nouvelle rédactrice en chef du blog sensuel les-plaisirs.fr. Elle est passionnée de sexe et adore explorer de nouvelles façons de profiter de la vie. Son blog est une excellente ressource pour tous ceux qui cherchent à ajouter un peu de piment à leur vie sexuelle.

Cette publication a un commentaire

  1. Frenchy

    Je suis switch et j’adore les jeux d’humiliation, comme dom ou soumis!
    Ce que je prefere c’est lorsque l’action se joint aux mots, augmentant leur pouvoir psychologique.
    Pour illustration, mon special… le/la soumis/e sont nus, les mains attachés dans le dos, avec un joli bondage en harnais de torse, les yeux bandés, mis a genoux devant le maitre,. Celui ci traite son/a soumis/e de salope (ou autre, a choisir), lui fait avouer cela, puis il sort sa queue et la fourre dans dans la bouche du soumis, en lui rappelant bien…
    Quoi de plus fort, l’action de la soumise prouve qu’elle est en effet une salope… je trouve que le mecanisme psychologique est tres puissant
    Bien entendu cette scene n’a rien a voir avec le respect que tout dom doit montrer a son slave dans d’autres circonstances

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